Grenelle : Une stratégie d’innovation pour la mer

  • Publié le mardi 20 avril 2010
  • Rédigé par FEKRANE Catherine 
  • Développement des territoires

Les premiers Comités opérationnels (Comops) mis en place en juillet dernier dans le cadre du Grenelle de la mer ont rendu leurs propositions au gouvernement vendredi 16 avril. Deux d’entre eux étaient particulièrement chargés de la recherche et de l’innovation dans le domaine maritime et, de la conception des outils de développement du navire du futur.

Les premières propositions issues des groupes de travail mis en place dans le cadre du Grenelle de la mer ont été remises à Jean-Louis Borloo vendredi 16 avril. Dix-sept Comités opérationnels, les Comops, avaient été constitués à l’issue des premiers travaux du Grenelle de la mer qui avaient abouti à 137 engagements il y a cinq mois. Sept d’entre eux ont rendu leur copie parmi lesquels celui consacré à la recherche et à l’innovation et celui consacré au navire du futur. Les autres Comops rendront progressivement leurs conclusions en juin puis en fin d’année.

Un programme national de recherche et d’innovation

Le Comop n°8 consacré à la recherche et à l’innovation et présidé par Françoise Gaill, directrice scientifique de l’institut écologie et environnement du CNRS a notamment proposé de mettre en place un conseil de recherche marine, maritime, littorale et portuaire, le Comer, comme organisme de consultation des diverses parties prenantes. Le Comer serait constitué de cinq collèges (Etat, élus, entreprises, salariés et ONG) à l’image du Grenelle. Il serait notamment chargé de piloter l’élaboration d’un programme mer dont la rédaction serait confiée à l’alliance AllEnvi créée en février dernier et qui regroupe 12 organismes de recherche travaillant sur les thématiques de l’eau, de l’alimentation, du climat et des territoires.
Une des préconisations vise à renforcer le rôle des pôles de compétitivité liés à la mer en « facilitant l’adossement de partenaires extérieurs ». Le Comop formule aussi deux propositions pour financer la programme mer. L’une consiste à créer une fondation mer et l’autre à « susciter des propositions concernant la mer dans le cadre du grand emprunt ».

Une stratégie industrielle pour le navire du futur

Le Comop n°12 s’est quant à lui centré sur la question du navire du futur. Piloté par le président du Groupement des industries de construction navale (Gican), Jean-Marie Poimboeuf, il propose principalement de structurer la filière recherche-innovation autour de la thématique du navire du futur. Cette dernière concerne les navires marchands, militaires, scientifique, de pêche et de plaisance et doit d’abord s’appuyer sur le Conseil d’orientation de la recherche et de l’innovation pour la construction et les activités navales (Corican) créée fin janvier. Sa mission est "de définir la stratégie française de R&D et d’innovation de la filière, afin d’en assurer une compétitivité durable ».
Pour mettre en œuvre cette stratégie, le Comop préconise la création du Ciran (conseil de l’innovation et de la recherche des activités navales), regroupant l’ensemble des acteurs concernés par la filière et chargé de mettre en œuvre les programmes de recherche orientés notamment sur le développement de navires propres, économes en énergie et intelligents. Le Comop estime les besoins de financement à 50 M€ par an pour le navire du futur et à 20 M€ pour la compétitivité de la filière navale. Ces investissements serviraient notamment à la mise en place de « plates-formes mobiles d’expérimentation et de démonstration en mer ».
Source : http://www.innovationlejournal.com/spip.php?article5503

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