« Grappes d’entreprises » : L’engagement de France Clusters

À travers la dynamique des « grappes d’entreprises », « ce sont de véritables réseaux de compétences qui se forment en France. Ces réseaux de compétences offrent d’une part des débouchés à la R&D, aux innovations technologiques. D’autre part, ils améliorent la compétitivité de l’offre française sur les marchés internationaux » déclarait Jean-Luc Ansel, président de France Clusters, le 18 juin, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’association des grappes d’entreprises, des clusters régionaux et des pôles de compétitivité (1).
Mise en place des « grappes d’entreprises »

Annoncé lors du lancement de la phase 2.0 de la politique des pôles de compétitivité, le dispositif « grappes d’entreprises » a fait l’objet d’un appel à projets par lequel 42 projets ont été intégrés en mai dernier. Pour Joachim Queyras, responsable du pôle « innovation et clusters » au sein de la DATAR, il existe une « forte complémentarité du dispositif avec les pôles de compétitivité. » « Les PME ont parfois du mal à entrer dans les pôles pour de petits projets. Elles n’ont pas nécessairement besoin de chercheurs pour développer de nouveaux produits. Avec les « grappes », elles trouvent le moyen de fédérer leurs actions et de s’insérer dans l’écosystème de l’innovation » explique Jean-François Bracq, secrétaire général de Clubtex. L’idée est donc de « dynamiser » les clusters en s’assurant de l’articulation entre pôles de compétitivité et grappes d’entreprises, via notamment des actions d’interclustering à l’image du Consortium Clusters TIC.

2e appel à projets « grappes » fin juin

Une des ambitions affichées est de valoriser le dispositif dans le cadre des « investissements d’avenir » (Grand emprunt) et notamment pour favoriser la structuration des filières locales. Une méthodologie pour le suivi doit également être mise en place, « peut-être par le biais d’un contrat d’objectifs » confie Joachim Queyras. Les financements prévus pour les actions d’animation, les projets structurants, ou encore l’appui à la gouvernance devraient arriver avant l’été. 10 millions d’euros seront engagés en 2010 et 10 autres millions en 2011 (en moyenne, 200 000 euros par grappes). À l’issue de cette première phase, fin 2012, un bilan sera dressa, parallèlement à celui des pôles de compétitivité. Un 2e appel à projets devrait être lancé fin juin avec des résultats en janvier 2011.
« Cluster’s invest »

L’Assemblée générale de France Clusters a également permis de présenter les perspectives de l’association pour 2010. Un nouvel outil « cluster’s invest » va être mis en place pour permettre aux « PME porteuse d’un projet industriel prometteur un accès facilité aux outils financiers d’accompagnement en fonds propres et prêts participatifs. » « Il s’agit de promouvoir auprès d’une cinquantaine de clusters français, un dispositif original de financement des PME à potentiel, en quasi fonds propres déjà mis en place pour les entreprises du pôle de compétitivité Arve Industries » confie Xavier Roy, directeur de France Clusters. Dans un premier temps, 300 à 400 entreprises pourraient bénéficier d’une opération pilote à partir d’appels à projet lancés par les grappes et pôles.

« Cluster-Excellence.eu »

Parallèlement, France Clusters est partenaire de « Cluster-Excellence.eu », un consortium de 13 acteurs européens visant à favoriser l’excellence du management de clusters en Europe. Inscrite dans le cadre du Programme-Cadre pour la Compétitivité et l’Innovation (CIP), cette initiative en faveur de la professionnalisation du réseau tend à la mise en place d’un label qualité au niveau européen. Un Club Européen des Managers de Clusters sera lancé, en septembre à Bruxelles, à l’occasion de la Conférence européenne 2010 des Clusters.

(1) Créé en 1987, France Clusters compte aujourd’hui 89 membres qui représentent 15000 entreprises, et une centaine de clusters, grappes d’entreprises et pôles de compétitivité