09 novembre 2007 - Clôture du forum des pôles de compétitivité à Sophia Antipolis - Discours de Christine Lagarde

Extrait du discours de de Christine Lagarde, Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi

Les pôles de compétitivité représentent un modèle de politique publique intelligente.

Les pôles couvrent équitablement la carte de France, en formant pour notre pays autant de centres nerveux.

- Pourquoi des centres nerveux ?

D'abord parce qu'ils sont au carrefour des flux économiques. Vers eux affluent l'information et les énergies. Il en ressort des inventions, des brevets, des
entreprises en plein essor.

Ensuite, parce qu'ils constituent des structures souples et diversifiées, associant entreprises, Universités et laboratoires de recherche.

Enfin, les pôles impulsent une véritable dynamique nationale.

- L'action de l'État dans l'émergence des pôles a été exemplaire.

Sur trois ans, l'Etat aura dépensé 1,5 Md€, essentiellement pour financer les projets de R&D. Le Fonds de Compétitivité des Entreprises héberge le Fonds Unique Interministériel, qui, depuis la seule année 2005, a accordé 429 M€ aux 313 projets retenus.

Après la phase de découverte, nous devons préparer l'âge d'or

Pour cela, il nous a semblé nécessaire de faire une pause dans la labellisation des pôles, et de prendre le temps de la réflexion.

- financer la gouvernance, c'est pouvoir doter les pôles d'un noyau de permanents entièrement dévolus au bon fonctionnement de la structure.
- quant aux outils de financement des PME, ils peuvent consister en des Fondations, universitaires ou autres, voire en des instituts de conseil pour organiser le fléchage de l'ISF vers les PME.

Au-delà de ces problèmes immédiats, nous devons réfléchir aux grandes voies d'avenir pour les pôles. J'en vois au moins quatre :

- Première voie, créer des plateformes technologiques pour que les entreprises puissent bénéficier d'équipements communs.
- Deuxième voie, accentuer le regroupement géographique des entreprises, notamment en construisant des bâtiments nouveaux, rapprochés les uns des autres.
- Troisième voie, mieux associer le volet formation au couple entreprise / laboratoire de recherche.
- Quatrième voie, développer l'international.entreprises ont le droit de sortir de nos frontières.

Au-delà des pôles, c'est la France toute entière qui doit devenir compétitive

- l'attractivité pour les faire venir sur notre territoire.
- Pour l'innovation, nous avons triplé le taux du Crédit Impôt-Recherche dans le projet de loi de finances pour 2008. Dès le vote de ce texte, une PME qui investit dans la R&D bénéficiera de 30 % de remise d'impôt jusqu'à 100 M€ d'investissements, et 5 % au-delà. De plus, la première année, le taux est porté à 50 %. Cette mesure permettra à terme d'injecter plus de 2,7 Md€ par an dans les entreprises, avec un effet incitatif très fort : pour un € de soutien public, on crée jusqu'à 3 € de R&D privée.

http://www.minefe.gouv.fr/discours-presse/discours-communiques_finances.php?type=discours