PME : Oséo et CDC se mettent en synergie

  • Publié le jeudi 10 juillet 2008
  • Rédigé par FEKRANE Catherine  
  • Création et Développement de l'innovation

Des plates-formes uniques en région, un portail national et des plates-formes numériques régionales communes, la création de deux fonds d'investissements, hier Oséo et CDC ont signé une convention triennale pour mettre en synergie leurs dispositifs d'accompagnement des PME de croissance.

Hier, Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des Dépôts et François Drouin, PDG d'Oséo, ont signé une convention de partenariat qui leur permettra d'intervenir de concert dans l'accompagnement des PME. « Il s'agit de mettre en place sur le terrain des plates-formes d'entrée uniques, afin d'orienter les PME vers les dispositifs de financement appropriés à leurs besoins, ceux d'Oséo ou de la caisse des dépôts », a expliqué Augustin de Romanet.
D'ici à mi-2009, 25 plates-formes régionales seront implantées dans les régions avec l'appui des directions régionales des deux établissements publics. Selon leur demande, les dirigeants de PME seront orientés vers les systèmes d'aide et de financement d'Oséo ou, s'il s'agit de besoins de financements en fonds propres ou en capital, vers les dispositifs gérés par CDC entreprise tels France investissement, les 190 fonds dans lesquels est impliquée la caisse ou encore Avenir entreprise filiale commune d'Oséo et de CDC. Ces portes d'entrée uniques associeront également les acteurs locaux : conseils régionaux, ordres régionaux des experts comptables et pôles de compétitivité. Des plates-formes qui selon Augustin de Romanet serviront « de thermomètre pour cerner les besoins des entreprises". Deux plates-formes de ce type sont en cours d 'expérimentation en Rhône-Alpes et en Alsace depuis un an et ont permis de traiter une trentaines de PME.

Deux fonds d'investissements abondés conjointement

La convention prévoit l a mise en ligne de plates-formes numériques régionales et d'un portail national de mise en relation entre les PME et les investisseurs institutionnels . En avril dernier, Oséo avait mis en ligne Capital PME un site de rencontre entre PME à la recherche de financements et des particuliers assujettis à l'ISF désireux de bénéficier des dispositions de la loi TEPA sur l'investissement dans les PME innovantes. « Cela n'a rien à voir avec les besoins en fonds propres des entreprises technologiques auxquelles répond France investissement », explique François Drouin.

Le dispositif cible deux domaines particuliers, celui des PME technologiques à très haut potentiel, et le secteur des énergies renouvelables qui figurent parmi les priorités dans les politiques publiques d'aide et d'accompagnement de l'innovation.

La création de deux fonds d'investissements est également inscrite dans le convention. Avenir mezzanine doté de 60 M€ et abondé à parts égales par CDC, Oséo et la BEI et, Avenir entreprise développement doté de 140 M€ par Oséo (69M€) et CDC (71M€). « Le premier servira à l'émission d'obligations convertibles pur des interventions comprises entre 50 000 et 300 000 €, le second ira à des prises de participation d'un montant compris entre 300 000 et 2 M€ », explique Jérôme Gallo, le président de CDC entreprise. Actuellement, CDC entreprise intervient à des niveaux compris entre 2 M€ et 12 M€.

Favoriser les PME technologiques et les ENR

Oséo et CDC étaient déjà liés à travers des participations croisées. La Caisse des Dépôts détient 43 % du capital de la filiale financement d'Oséo et participe à son refinancement par des fonds d'épargne. Avenir Entreprises, société de capital risque, est détenue à 60 % par CDC Entreprises et 40 % par Oséo. Oséo garantie Région est une filiale commune aux deux groupes et, CDC Entreprises a abondé à hauteur de 20M€ en 2007 le fonds France Investissement Garantie géré par Oséo.

Aujourd'hui, les deux entités veulent intervenir de façon complémentaire. « Nous considérons que nous ne pouvions pas intervenir sur du haut de bilan car on ne peut pas donner l'aide d'une main à une entreprise et investir dans son capital de l'autre, se serait se subventionner soi-même, il y aurait conflit d'intérêt » souligne François Drouin. Les prérogatives de chaque partie semblent donc bien arrêtées. La convention a été signée pour trois ans.

Source : Innovation Le Journal du 10/07/08

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