L'environnement financier nécessaire au développement des entreprises

  • Publié le mercredi 21 septembre 2005
  • Rédigé par FEKRANE Catherine  
  • Création et Développement de l'innovation

Face à une concentration toujours plus poussée des grandes entreprises et à un renforcement de leur pouvoir de marché, comment créer les conditions pour que de nouveaux projets se déploient et que des challengers émergent ? Comment aider les PME à croître ?

Le rapport du Commissariat général du Plan (groupe de projet ASTYPALEA) tente de donner quelques éléments de réponse sur les politiques de soutien à la création, de drainage de l'épargne vers les entreprises ou d'aide à la R&D. Ces dernières sont-elles à la hauteur des défis à relever ou renforcent-elles certaines disparités ? Au-delà des dispositifs publics d'aide à l'amorçage, quels instruments mettre en place pour faciliter le financement des entreprises à tous les stades de leur développement ?

Se doter d'un tissu d'entreprises intermédiaires

Le rapport préconise de concentrer les efforts de l'Etat sur le développement des PME de 20 à 500 salariés, pour les aider à croître et, par là même, relancer l'embauche. Sur ce créneau, la France présente un déficit, et non dans celui de l'entrepreneuriat.

La diversité du tissu industriel et la variété des trajectoires d'entreprises invitent en effet à combiner une finance de marché qui serait dévolue aux nouveaux secteurs d'activité, et une finance qui s'adresserait aux PME, qu'elles soient ou non répertoriées comme des entreprises innovantes. Parmi les conditions utiles, le rapport promeut le financement des PME à tous les stades de leur développement, en améliorant également les phases suivantes, actuellement difficiles pour ces entreprises :

Penser la sortie du capital-risque, avant l'entrée : le développement du capital-risque nécessite en aval l'existence d'un large marché secondaire des valeurs de croissance et l'existence de groupe actifs prêts à prendre le relais du financement des jeunes pousses, avec des conditions de sortie avantageuses ;

La permanence de la relation bancaire : réduire le coût des dossiers via des systèmes de notation et d'évaluation par des agences publiques spécialisées...

La politique industrielle doit aussi s'intéresser aux dimensions variées de l'innovation (technologique ou non), faciliter le développement des compétences, le franchissement des seuils de croissance par les entreprises pérennes. C'est à cette condition expresse que "la France pourra se doter d'un tissu d'entreprises intermédiaires, sera capable de développer des compétences nouvelles et de jouer un rôle actif sur les marchés financiers." Le soutien public en faveur des PME doit, selon le rapport, prendre en compte un certain nombre d'enjeux organisationnels :

la nécessité de renforcer certaines fonctions stratégiques, pour rompre l'idée de polyvalence du chef d'entreprise ;
la nécessité de promouvoir des formes souples d'intégration entre PME.

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