Pôles de compétitivité : Les plans d’Estrosi

  • Publié le vendredi 30 avril 2010
  • Rédigé par FEKRANE Catherine 
  • Développement des territoires

Instauration d’une politique « inter-pôles », création de « clusters mondiaux », mis en place d’un label « Entreprise Innovante des pôles de compétitivité » pour faciliter le financement privé… Christian Estrosi présentait hier ses ambitions pour rénover la politique des pôles. Les décisions attendues sur d’éventuelles délabellisations ou sur la création des pôles « éco-technologiques » ne seront, quant à elles, pas connues avant la mi mai.

 

Attendu sur le devenir des pôles de compétitivité menacés de délabellisation et sur la création de pôles « éco-technologiques », le ministre chargé de l’Industrie, Christian Estrosi, en visite le 29 avril à Montpellier, a surtout détaillé son ambition de rénover la politique des pôles mise en place en 2005.

Les questions en suspens

Concernant les « éco-pôles », le ministre a annoncé que les porteurs des 19 projets déposés connaîtront leur sort mi mai, à l’issue de la réunion interministérielle. Sur ce secteur porteur « de près de 10 milliards d’euros d’ici à 2020 », les projets portant sur les thématiques de l’eau et de l’énergie et son stockage seront prioritaires. En présence des représentants du cluster « eau » de Montepellier, cluster candidat au statut de pôle de compétitivité, il a affirmé son soutien à ce projet.
Puis alors que l’avenir des pôles les moins performants est sur la sellette, Christian Estrosi a exprimé sa volonté de soutenir ces pôles menacés de délabellisation. Evoquant les débats au sein du gouvernement sur leur devenir, il s’est dit opposé à leur suppression. « Il faut les renforcer dans un réseau plutôt que de défaire ce qu’ils ont construits sur leur territoire » a-t-il déclaré. Cette idée de mise en réseau des pôles est également présente dans sa volonté de favoriser « le passage d’une logique de cloisonnement à une logique d’écosystème. »

Pour une politique « inter-pôles »

Parlant d’une politique des « inter-pôles », il a souhaité que les pôles recherchent un « niveau de coordination et de synergie maximales. » « Il faut en effet renforcer la coordination des pôles sur des thématiques communes ou à l’intersection de plusieurs pôles pour éviter les redondances et donner une taille critique à certains projets, renforcer le rayonnement des pôles et leur attractivité » a-t-il expliqué. Ainsi, sur les 4 milliards d’euros de l’Emprunt national consacrés aux pôles, 500 millions pourraient ainsi être alloué aux projets structurants des pôles de compétitivité « qui s’inscrivent dans cette démarche de coopération inter-pôles ».
Toujours dans le cadre de l’Emprunt national, 300 millions d’euros devraient être consacrés à la structuration de filières stratégiques issues de « rapprochements autour des grands enjeux technologiques et de marchés » (TIC et santé par exemple).

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