Logiciel embarqué : Les contours de l’appel à projets se dessinent

  • Publié le lundi 11 octobre 2010
  • Rédigé par FEKRANE Catherine 
  • Développement des territoires

Focaliser les investissements sur huit priorités technologiques, favoriser l’émergence d’acteurs de taille suffisante pour se projeter sur le marché international, créer un effet de levier… Telles sont les principales propositions remises au gouvernement pour orienter les choix de l’appel à projets sur les technologies embarquées des « investissements d’avenir ».

Destiné à orienter les choix de l’appel à projets sur les technologies embarquées, qui sera lancé d’ici fin 2010 dans le cadre des « investissements d’avenir » (Grand emprunt) gérés au sein du Fonds pour la Société Numérique (FSN), le rapport « Briques génériques du logiciel embarqué » était remis le 7 octobre par Dominique Potier, Directeur Recherche et Technologie du pôle de compétitivité Systematic, au gouvernement (1) suite à la mission confiée en juin dernier.
Un « secteur industriel primaire fragile »

Rappelant que « la maîtrise des technologies des systèmes embarqués constitue un élément-clé de compétitivité industrielle », le rapport fait le constat d’un « potentiel global fort et d’une situation de leadership dans plusieurs secteurs industriels » mais aussi d’un « secteur industriel primaire (éditeurs et techno-providers) fragile, ayant aujourd’hui trop peu d’acteurs de taille suffisante pour exploiter pleinement le potentiel technologique national ». Pour pallier ces faiblesses, huit propositions « pour la maîtrise de briques génériques du logiciel embarqué et pour la structuration, dans la durée de masses critiques de compétences technologique » ont été avancées et présentées lors des 3èmes Assises franco-allemandes du logiciel embarqué.
Huit technologies prioritaires

Parmi ses propositions, le rapport préconise notamment de « cibler les instruments vers les objectifs de masses critiques », en focalisant les appels à projets sur les briques génériques du logiciel embarqué (« Briques technologiques » et « Systèmes ») et en définissant des modalités d’organisation de projets contribuant à la structuration de masses critiques recherchée. Ensuite, le rapport propose de « focaliser les ressources sur huit technologies prioritaires » : « conception orientée modèles de systèmes et logiciels embarqués », « sûreté de fonctionnement et sécurité informatique », « virtualisation et parallélisation pour calculateurs embarquées Multi / Many Core », « architectures réparties, middleware et réseaux embarqués », « platesformes logicielles embarquées de service », « IHM et interfaces hommes-systèmes », « bibliothèque génériques pour le traitement (signal, image, contrôle ...) embarqué » et « gestion de l’énergie embarquée ».

Créer un effet de levier

Côté financier, les 150 millions d’euros d’aides doit générer un « effort global de 500 millions d’euros sur les trois prochaines années », les partenariats devant garantir une « cohérence technologique et industrielle ». Le rapport préconise également d’« établir une vision multi-annuelle et multinationale » pour le secteur, mais aussi d’animer et décloisonner les écosystèmes ou encore d’ouvrir les connaissances et les compétences en Logiciel embraqué.
(1) Et plus précisemment à Christian Estrosi, Ministre chargé de l’Industrie, Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d’Etat chargée de la Prospective et du Développement de l’Economie numérique, et René Ricol, Commissaire Général à l’investissement

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