ANR : 61 % des aides à la recherche fondamentale

  • Publié le mardi 22 juillet 2008
  • Rédigé par FEKRANE Catherine  
  • Création et Développement de l'innovation

L'Agence nationale de la recherche (ANR) a alloué l'an dernier 607 millions d'euros à des projets de recherche, dont le tiers au profit des pôles de compétitivité. 61 % des financements ont été attribués à la recherche fondamentale, et 81 % à des établissements publics. C'est ce qu'il ressort du rapport d'activité 2007 de l'ANR, qui révèle par ailleurs que deux régions, l'Ile-de-France et Rhône-Alpes, ont concentré plus de la moitié des financements de l'agence publique.

L'Agence nationale de la recherche (ANR) a retenu l'an dernier 1425 projets de recherche, et a financé à hauteur de 607 millions d'euros l'ensemble des programmes qu'elle soutient depuis sa création en 2005.

Ces dotations ont principalement été attribuées à des projets de « biologie-santé » (22%), de Sciences et technologies de l'information et de la communication (STIC) (21 %), d'énergie durable et d'environnement (14,5%) ainsi qu'à des projets de recherche fondamentale transversaux (25 %).

Parmi ces derniers, citons par exemple le projet « Hihad ». A l'interface de la biologie moléculaire, de la génétique, de l'épidémiologie, de l'histoire et de la sociologie, Hihad vise à comparer la diversité génétique des populations humaines pour identifier les gènes intervenant dans l'immunité innée à l'égard d'éléments pathogènes. D'un coût total de 1,5 millions d'euros, ce projet est financé à hauteur de 150 000 euros par l'ANR.

Recherche fondamentale : 61 % des financements

Dans son rapport d'activité 2007, l'agence publique, fréquemment accusée de privilégier la recherche appliquée par rapport à la recherche fondamentale, souligne que cette dernière a bénéficié en 2007 de 61 % des aides (contre 58 % en 2006), tandis que la recherche industrielle et le développement pré-concurrentiel ont reçu 39 % des financements.

Les établissements publics de recherche et les établissements d'enseignement supérieur ont reçu 81 % des aides de l'ANR (contre 78 % en 2006), dont 24 % pour les universités et près de 24 % pour le CNRS.

Le tiers des aides pour les pôles

15 % des financements, soit 91 millions d'euros, ont bénéficié aux entreprises, soit une baisse de trois points par rapport à 2006 (18 % et 112 millions d'euros).
Mais PME et grands groupes ont pu bénéficier indirectement de l'important soutien accordé par l'ANR aux projets collaboratifs des pôles de compétitivité. 283 projets labellisés par 56 pôles ont en effet reçu l'an dernier 192 millions d'euros, soit le tiers des montants totaux de l'ANR.

Enfin, sur un plan géographique, le rapport d'activité 2007 révèle que deux régions concentrent plus de la moitié des aides : l'Ile-de-France (38 %) et Rhônes-Alpes (14 %).

Une répartition inégale des aides qui a été pointée du doigt récemment par un rapport du Conseil économique et social (CES), qui constate que « l'implantation massive des pôles dans les régions leaders en matière de recherche renforce les inégalités territoriales. »

Source : Innovation Le Journal du 22/07/08

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